26/11/2008
Your 10 000 promises
Les amis, l’heure est grave.
J’ai la grippe. On touche le fond du grotesque.
Baisse de régime (c’est le cas de le dire, j’ai plus faim… je comprends pas, moi qui ait toujours un truc dans la bouche, je n’ai plus faim…), fièvre (ça sent le célibat un peu trop long), nez bouché (je ne sens plus les coups fourrés)…
Et en plus je déprime… Je suis viiiiiieiiiiille !
Oui. Farpaitement.
J’ai 23 balais (point encore 24) et j’me sens vieille (j’imagine même pas ce que doivent ressentir les vrais vieux quand ils dépriment). (ça sent mon anniversaire dans un mois tout pile)
Mon billet de ce soir sera donc entièrement et exclusivement consacré à feu mon adolescence.
Et toc.
Aaaah cette douce époque. Pleine de boutons. Où on mettait pas de tampons (attention, lecteur mineur, je me sens d’humeur trash) juste pour esquiver les cours de piscine (oui, oui, parfaitement ! « Non monsieur, je n’irai pas nager avec mes petits camarades, il est hors de question que je porte un tampon alors que je suis encore vierge, c’est un principe ! »). Oui, j’ai fait ça, et j’en ai même pas honte !
Je suis tombée sur ceci dernièrement et mooooon dieu, qu’est-ce que j’adorais ces deux chansons !!
Aaah cette bonne vieille époque où on était jeunes, et où on faisait des boums…
Quoique les miennes, de boum, ne le dîtes pas à ma mère, ressemblaient plutôt à ça :
Et rien qu’une photo comme ça, j’avais les hormones qui me démangeaient tellement, que ça me travaillait pendant au moins 15 jours !
Bon sang, qu’est-ce que j’ai pu pleurer en lisant les Judy Blume ! Mes préférés et les plus « pédagogiques » pour les jeunes filles, c’étaient vraiment Tiens-toi Droite et Pour toujours…
Oh la la.
J’ai presque envie de les relire tellement ils m’avaient chamboulée…
Et puis on écoutait ça aussi
Parce que les mecs de ma classe, les plus beaux gosses du bahut (oui on parlait comme ça aussi), les skaters écoutaient ça, et qu’on voulait vraiment être dans leurs petits papiers… (ceux qui portaient la coupe au bol, raaah)
Enfin, à cette époque, dans mon bahut, leur hygiène ressemblait un peu à celle-ci :
Enfin, moi, fille d’instit dans un bahut de 200 élèves, ce n’est pas un mystère, j’étais plutôt la timide du fond de la classe, ou, au mieux, la bonne copine.
Du coup, je « m’évadais » en lisant TOUS les comtesses de Ségur.
TOUS.
- 1857 : Les Nouveaux Contes de fées : recueil de contes dont Blondine
- 1858 : Les Petites Filles modèles (12 octobre)
- 1859 : Les Malheurs de Sophie
- 1859 : Les Vacances
- 1860 : Mémoires d'un âne (prépublié en feuilleton, LSDE, à partir du 17 décembre 1859)
- 1861 : Pauvre Blaise (prépublié en feuilleton, LSDE, à partir du 13 juillet 1861)
- 1862 : La Sœur de Gribouille (prépublié en feuilleton, LSDE, à partir du 22 mars 1862)
- 1862 : Les Bons Enfants (prépublié en feuilleton, LSDE, à partir du 13 août 1862)
- 1863 : Les Deux Nigauds (prépublié en feuilleton, LSDE, à partir du 4 octobre 1862)
- 1863 : L'Auberge de l'Ange gardien (prépublié en feuilleton, LSDE, à partir du 8 avril 1863)
- 1863 : Le Général Dourakine (prépublié en feuilleton, LSDE, à partir du 14 novembre 1863)
- 1864 : François le bossu (prépublié en feuilleton, LSDE, à partir du 4 mai 1864)
- 1865 : L’Évangile d’une grand-mère
- 1865 : Un bon petit Diable (prépublié en feuilleton, LSDE, à partir du 14 décembre 1864)
- 1866 : Comédies et proverbes : recueil de nouvelles dont Les Caprices de Gizelle
- 1865 : Jean qui grogne et Jean qui rit
- 1866 : La Fortune de Gaspard, un roman avec des accents balzaciens, contrairement aux autres romans de la comtesse de Ségur
- 1867 : Quel amour d’enfant !
- 1867 : Le Mauvais Génie
- 1867 : Les Actes des Apôtres (du nom d’un chapitre de la Bible : Actes des Apôtres)
- 1868 : Le Chemineau, ultérieurement re-titré Diloy le chemineau (11 avril)
- 1869 : La Bible d’une grand-mère
- 1871 : Après la pluie, le beau temps
Mon préféré : celui où on suivait les aventures de Paul, mon grand amour de petite fille (loin d’être modèle, je ressemblais vraiment à Camille et beaucoup à Sophie, les malheurs en moins)…
Oh la la, et puis Sissi… Sissi, quoi !
Rien que d’en parler, je sens l’acné pointer le bout de son nez sur le mien… Sauf que maintenant, je trouve ça niais. Cucul. Praliné.
Je suis une midinette.
Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :
Histoire :
1. « jeune employée de couture parisienne ». Attesté depuis 1890 [17 mai] (Journal amusant, page 2a, légende d'un dessin de Henriot, in DDL 17 : La sortie à midi : Une heure pour déjeuner chez le 'chand de vin ; un hareng, deux sous de frites… Très gentilles, les petites midinettes). À partir de 1984 (Larousse Encyclopédique2), les dictionnaires donnent ce sens comme vieilli. -
2. « jeune fille à la sentimentalité naïve ». Attesté depuis 1922 (Martin du Gard, Thibault, cf. supra). -
Origine :
Formation française : mot-valise formé du substantif midi* et du substantif dînette*. Cf. von Wartburg in FEW 3, 94b, disjejunare I 2 et note 7 ainsi que Hasselrot, Formation diminutive 204, note 2 : « C.-à.‑d. ‘qui fait dînette à midi’ ».
*
*
*
J’étais une midinette, et plus je vieillis, plus je pense que j’en resterai une ad vitam eternam.
Oui, ce soir, j’ai regardé Clara Sheller…
Même pas honte. Mais j’ai pas pleuré comme je l’aurai fait quand j’avais 15 ans (salaud de JP !) …
Et cette semaine, j’me suis pris un rateau de la part d’un garçon. Mais ça m’a moins chamboulé que quand j’avais 15 ans. (et que je regardais Angela)(et qu’elle se prenait des rateaux de la part de Jared, dont j’aurai bien fait mon 4h, moi)
(j’adorais ses cheveux à cette époque)(à Angela, pas à Jared)
Non, ça me passe au dessus.(miracle)
Peut-être que je ne suis pas si vieille finalement.
Peut-être juste que je grandis.
Enfin.
(oh la la, mais alors, qu'est-ce que je déprimes quand je suis balade, et inversement !)
Je reviens vite, guérie , et moins tragique, promis !
Des bisous !
23:14 | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
repose toi bien! guéris vite!!!
moi l'adolescence ne me manque pas mais la vie active et la vie en général c'est pas toujours génial!
Écrit par : minopokanpe | 27/11/2008
Chaque époque à ses avantages et ses inconvénients, mais de toutes façons, faut y passer!
Écrit par : colaly | 27/11/2008
Wouhou, je passe tout les jours ici et je laisse enfin un commentaire c'est une première..
Je sais pas si a 17 on est censé être encore adolescente.. En tout cas moi j'espère que je le suis toujours!
A part ça.. ton blog est vraiment super ;)
PS: Moi aussi j'ai eu envie d'assassiner JP hier soir!
Écrit par : Camille | 27/11/2008
Punaise "Tiens toi droite" il est sur mon étagère là à côté de moi, mon premier livre a couverture rigide comme ceux des grands !!!
Et Angela ............
Écrit par : Myrtille | 27/11/2008
Aahh combien je me retrouve dans tout ce qui tu dis. Les Judy Blume... Angela que je trouvait hyper belle et les skateurs *soupir*.
Mais sinon, mon adolescence ne me manque pas plus que celle de Minopokanpe, le temps du lycée, ce n'est pas mon préféré. Je me sens nettement mieux maintenant.
Et non, tu n'es pas vieille !!!!
Écrit par : Mademoiselle C. | 27/11/2008
... Tu sais que j'ai pensé à ton non anniversaire le lendemain, à six heures du matin? Je l'avais pourtant écrit dans mon agenda, mais l'on regarde rarement son agenda les samedi matin.
Tellement honte, que je me suis tue.
Quant à la Comtesse de Segur... rah lalala, tout une histoire!
Judy Blume, ça me dit quelque chose, mais incapable de me souvenir du contenu de ses livres! Tout comme Angela...
Jusque là, ce ne sont que des souvenirs, on s'en fiche... Mais le lycée par contre, qu'est ce que ça me manque!
Écrit par : Moi je | 28/11/2008
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