Le jour où j'ai réalisé que j'étais fashion-schizophrène

 

Il y a très peu de temps, en surfant sur un blog sur lequel je n'arrive plus à remettre la main, je suis tombée sur la théorie d'une fille qui disait que dans la vie, on n'arrivera jamais à trouver son style si on n'a de cesse de lutter contre celui qui nous sied le mieux, mais qu'on a toujours tendance à repousser parce qu'on en veut pas.

Si on y réfléchit, on aimerait toujours ressembler à untel ou unetelle, avoir son style, ses fringues, ses cheveux, que sais-je encore.

Et dans son propre look, on a beau tout faire pour y arriver, on ne trouve jamais qu'on lui ressemble assez.

La théorie était : si on n'arrive pas à être à l'aise dans ses fringues, dans son look, c'est bien que ce look là ne doit pas nous aller tant que ça.

En gros, les filles qui ont trouvé leur style et qu'on admirera à chaque fois sont celles qui ont arrêté de lutter contre leur vraie nature fashion pour accepter de se saper avec les fringues qui leur vont le mieux.

Vous me suivez ?

En théorie, ça donne ça, chez moi : je rêve d'un look grunge façon je me suis habillée avec une vieille chemise de mon mec ce matin et tout de suite, j'ai l'air d'une princesse warrior du style. J'ai envie de plein de tatouages et de me faire des dreads plein la tête et de porter des pièces noires et destructurées, de porter mes docs et d'assumer le fait qu'elles me font des grands pieds, j'ai envie de porter plein de bagouzes gothiques et d'être sexy.

Sauf que en pratique ça donne : je ressemble juste à une fille gauche et pataude engoncée dans son slim déchiré parce qu'elle trouve que ça lui moule trop ses gros mollets et que ses doigts gonflent sous un tas de grosses bagues et que finalement le petit noeud dans les cheveux ça fait moyen grunge... Que je serai mignonne en robe fleurie et qu'en slim et chemise j'ai juste l'air dune grosse butch du Kentucky.

J'adhère totalement à cette théorie, qui pour moi insinue que je devrais arrêter de lutter contre mes envies punk pour me saper en fille en vraie fille, puisque c'est le look qui je pense, sied le mieuxà mon physique, et qu'avec mon visage de poupée, j'aurai l'air d'une jolie pépée rétro.

C'est bien aussi, les pépées rétro.

 

En théorie.

Parce qu'en pratique je ne me sens sexy qu'en slim avec des talons, un vieux t-shirt noir trop decolleté et mon blazer de garçon.

J'aime bien faire semblant d'être enceinte.

En essayant de me faire un joli petit look rétro avec ce combishort Urban Outfitters, une ceinture camel et un petit gilet vert que j'aime beaucoup (je kiffe le vert, tu savais ?), je me fais plutôt l'effet de Tata Suzanne, ou d'une vieille catho sortie du couvent pour cause de "trop vieill".

Anti-sexe à mort.

J'ai bien essayé les talons Zara  pour éviter les ballerines qui me tassent, et quelques bracelets en bois juste pour dire, je ne me sens pas encore très à mon aise. Sur le prinipe, c'est mignon.

Mais je ne veux pas être mignonne ! Je veux être sexy !

Et finalement, je me demande si le style qui me va le mieux, ce ne serait pas le grunge, en fait.

 

 

Comme quoi, je crois que je suis fashion-schizophrène. Complètement.

Dita Von Teese et les soeurs Olsen resteront mutuellement mes fashion fixettes.

Mon coeur balancera éternellement entre le girly vintage et le punk à chien.

Et mon look ne ressemblera jamais complètement à aucun de deux.

Y a qu'à voir mes extrêmes question godasses, je m'y connais !

 

Zara, Topshop, Zara, andré, Topshop

Topshop, H&M, Doc Martens, Urban Outfitters

Eh bien, cette idée que je ne trouverai jamais un style qui me démarque me rend bien triste, moi je vous le dit.

Du coup j'ai plus souvent tendance à attacher mes cheveux, mettre un vieux jean avec mes converses, et même encore là, je ne ressemble toujours pas à ça :

 

Photo @

Bon désolée, à la base j'écrivais ça pour réfléchir sur le sens de la mode, et je finis par déprimer tout le monde.

Mais j'm'en fous, car dans tout bientôt bientôt, je serai à moitié à poil sur une plage et j'en aurai rien à cirer d'être moche et toute blanche parce que là-bas, très loin, je suis juste un canon de beauté et qu'on s'en fout un peu, de mes chaussures.

 J'vous fait des bisous, à très vite. Enfin j'essaie.