C'toi le vintage !

 

Si vous suivez un peu l’actualité lyonnaise, vous n’aurez pas loupé l’évènement que toutes attendent avec impatience, j’ai nommé le Marché de la Mode Vintage.

 

Ce n’est pas nouveau, il existe depuis 9 ans, d’ailleurs je crois ne l’avoir absolument jamais raté et assisté à toutes les éditions sans faillir.

 

D’aucuns diront que c’est juste une pâle copie du salon du vintage de Paris, je dirais simplement que nous ne jouons pas dans la même cour.

 

A la base il ne s’agit pas d’un salon, mais d’un vrai marché, avec l’ambiance bon enfant, le marchandage facile, les merveilles de particuliers vendues une misère « parce qu’on est sympa et que c’est la fête ».

 

Je me dois, en tant que blogueuse mode lyonnaise, forcément, d’en toucher un mot.

 

Et bien que, comme tous les ans depuis 10 ans, j’attende ce marché comme le messie (ou comme les Nuits sonores, mais c’est pareil)(oui, je ne vis qu’au mois de mai), je dois vous avouer que plus on avance dans les années, et plus j'angoisse à son approche.

 

Cette année, nous avons eu la chance de rencontrer une partie du staff pour une petite conférence de presse et avons donc reçu plein d’infos sympas sur l’organisation de l’évènement. (Merci à Camille et à Romain)

 

Je ne prononcerai ma sentence que le week-end prochain, mais j’ai bien peur que ce que j’aimais tant dans ce marché s’en soit allé, peut-être pas très loin, mais pas trop près quand même.

 

Les stands d’amateurs qui nous ressortaient des objets de leur grenier, nous racontaient comment ils jouaient avec, enfants, et nous les revendaient une broutille, progressivement remplacés par des chineurs professionnels, qui ne connaissent pas toujours l’histoire de la robe qu’ils tentent de nous vendre 80 euros, en refusant de marchander.

 

Les hot-dogs vite fait sur une grille avec trop de moutarde et mangés assise sur les marches dégueus du vieux marché de gros, aujourd’hui fermé, remplacés par des produits du terroir, ou une cuisine nouvelle dispensée par des bars branchés ou des chefs étoilés.

 

L’ambiance copain-copine, roots et, je le disais bon enfant, aujourd’hui remplie de touristes parisiens, de journalistes et surtout de fashion victims en show-off continu. Et puis ce stress de vouloir absolument arriver en premier sinon dans deux heures il n’y aura plus rien d’intéressant, toutes les filles qui ont plus l’œil que moi auront récupéré les belles pièces, impossible de flâner.

 

Ca m’angoisse d’une force en fait, ce truc, c’est fou, c'est bête en plus.

 

Je ne dénigre absolument pas le travail des chargés de com° du Marché, ni les évènements gravitant autour de cet évènement qui en font finalement une sorte de Festival. Je trouve que beaucoup des évènements organisés en amont du Marché sont super sympas et intéressants.

 

Je sonne amère, mais c’est vrai, je l’avoue, je regrette les premiers marchés, ceux qui étaient encore à nous, les lyonnais, ceux qui n’étaient pas encore très connus, dont je vantais les mérites à mes copines qui ne connaissaient pas. C’est ce que j’aimais sur ce Marché, sa simplicité régionale.

 

Oh la la, je vais encore sonner anti-parisiens, mais tant pis, ça me fait le même effet que lorsque je lis dans le journal que les Nuits Sonores s’exportent dans d’autres villes de France. Ca m’insupporte, qu’on me vole les deux seuls évènements purement lyonnais que j’attends toute l’année, et pour lesquels je refuse de déménager de Lyon alors que je devrais, alors qu’il faudrait.

 

Je suis gravement jalouse et possessive, en fait.

 

Mais cette année, je jouerai le jeu, t’as vu, j’ai décidé que j’arrêterai de râler, à cet instant, là maintenant que j’ai tout balancé, et que je vivrai ce Marché avec une excitation sans nom, comme tous les ans, et puis tant pis, moi aussi je serai en représentation (ben oui, tant qu’à faire, autant se saper vintage pour rigoler (ou gagner le concours de look)).

 

Après ce roman digne d’un « J’accuse » de Zola, qui je pense me rapportera des commentaires indignés, j’ai décidé que je ne ferai pas la gueule au risque de sonner comme une vieille bique.

 

Je suis gravement jalouse et possessive, en fait, mais vous avez le droit de venir même si vous n’êtes pas lyonnaise, hein ? Je ne suis pas contre la promotion des évènements que j’aime d’amour fou, et ce Marché, je l’aime d’amour fou. Je n’exagère même pas (profitez-en c’est rare).

 

Demain, je vous ferai un petit récap' des évènements satellites du Marché de la Mode Vintage à ne pas rater cette semaine, et où j'irai très certainnement.

 

Et puis, juste pour le plaisir, quelques looks vintage ! A vous de deviner de qui il s'agit !

 

A très vite !

 

 

Pas très vintage, mais je trouve la transformation de cette nana atroce...

Et comme promis, mon look de vieille  mon look vintage !

Ce n'est pas celui que je porterai ce week end, mais l'idée pin up 60's est là !